Magnifique sabre d’officier supérieur de cavalerie légère à la chasseur.
Poignée recouverte de basane avec filigrane de fils d’argent torsadés, garde à trois branches ayant conservé sa dorure.
Magnifique lame dorée au tiers et finement gravée à l’eau forte, à partir du talon, de guirlandes et de divers trophées caractéristiques des hussards, signée dans un cartouche, côté garde « Klingenthal » et côté contre-garde « Coulaux frères ». Sur chaque côté de la lame figure une scène de bataille. Coté garde une charge de hussards contre un parti d’infanterie russe. Côté contre-garde une charge de hussards menée par un officier supérieur en chapeau contre un parti de cavalerie. Ces scènes rappellent probablement les faits d’armes du propriétaire et sont probablement de la main de Bisch graveur de la manufacture de Klingenthal
Côté garde figure le blason des Dursus de Courcy surmonté d’une couronne de marquis : d’or à trois pies grièches au naturel, accompagnées d’un soleil de gueules posé en abîme. Le blason est adossé à des lions.
Sur la branche de garde, côté contre-garde, figure le monogramme du propriétaire, J A D, entrelacés, probablement Jacques, Philippe, Auguste Dursus de Courcy, dit le Chevalier Dursus.
Les bracelets et les pitons de bélières à facettes du fourreau en fer sont du type An IX.
Cette arme a conservé 95% de sa dorure.
Jacques, Philippe, Auguste Dursus, marquis de Courcy : né à Emondeville, circonscription de Valognes, le 25 avril 1758. Sous-Lieutenant au Régiment de Soissonnais en 1774. Campagne d'Amérique sous les ordres de Rochambeau. Blessé au siège d'York. Quitte l'armée de terre pour la marine en 1783, puis revient au Régiment de Soissonnais en 1784 avec le grade de Capitaine. Emigre et rejoint l'armée de Condé en 1792. Passe en Angleterre, puis à Saint Petersbourg, en Russie, où il devient précepteur des enfants de Condoidi. Rentre en France en 1802 et participe aux campagnes de l'Empire chez les Hussards. Fait chevalier de l'ordre de Saint Louis à la première Restauration. Se retire dans ses terres à Valognes, où il meurt le 3 janvier 1828. Il inspira à Jules Barbey d'Aurévilly le personnage du Chevalier Rifus dans son roman "Le chevalier des Touches".
VENDU