Très rare pistolet d'officier d'infanterie de la Garde Impériale vers 1812-1813.
Platine marquée «Mre Imple de Versailles», portant un poinçon non identifié. Elle est du modèle An IX : chien à corps rond à espalet, bassinet en laiton, batterie sans retroussis.
Canon en acier d'une longueur de 17,5 cm, de 15 mm de calibre, rayé cheveux, à pans au tonnerre, puis rond et légèrement tromblonné, poinçonné au talon dans trois rectangles : "N B", "Boutet" et "N B", et sur le pan supérieur, devant, dans un octogone : "N B" en anglaise. Point de mire en laiton.
Monture à fut court en noyer rouge caractéristique de la Garde. Crosse finement quadrillée formant un bourrelet autour de la calotte (rappelle les pistolets de Mameluks). Calotte ovale bombée. Porte-baguette arrondi vissé à l'extrémité du fût. Baguette en fer. Toutes les garnitures en fer, découpées. Pontet en demi charolaise.
Cette création de Boutet, fabriquée par la manufacture de Versailles s'adressait aux officiers d'infanterie de la Garde Impériale soucieux de s'équiper d'une arme robuste et de qualité, apte au combat.
Nicolas Noël BOUTET (1761-1833) : arquebusier du Roy, puis Directeur de la Manufacture de Versailles, de l'An II à 1818. Il produisait des armes blanches et à feu, surtout celles de récompense, d'honneur et de grand luxe. Il acquit une immense renommée internationale pour la qualité d'exécution et l'originalité de sa production. Il ouvrit à Paris un dépôt de la Manufacture, au 1236 rue de la Loi (rue de Richelieu) en l'an XI, puis au 87 rue de Richelieu en 1807. Il essuya de graves revers financiers à la Restauration, et il se retrouva arquebusier privé, au 23 rue des Filles Saint-Thomas, de 1823 à 1831. Il eut un fils, Pierre Nicolas (1786-1816), qui fut brièvement associé à son activité ; c'est pourquoi des armes de l'entreprise Boutet portent la signature BOUTET & FILS.
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