Pistolet modèle 1763 de fabrication révolutionnaire. Construit pendant la période de pénurie de cuivre, il est tout en fer.
Platine à corps plat gravée Mre de Libreville (le nom de Charleville sous la Révolution) et poinçonnée du L de contrôle de la manufacture. Chien plat à espalet. Bassinet en fer à pare étincelles.
Canon à pans. Queue de culasse gravée M 1763. Poinçon de contrôle RN (pour Régie Nationale ?) répété deux fois au tonnerre. Ce canon est matriculé 19R * 7c * 34.
Toutes les garnitures sont en fer et poinçonnées du L de Libreville. Pontet en demi-charolaise. Côté contre-platine la marque de réception A est gravée dans le bois, ainsi que deux coches, probablement le signe de reconnaissance du propriétaire de l'arme.
Cette arme est en bon état. Elle n'a jamais été touchée et conserve sa patine. Elle est caractéristique de la période.

 

VENDU

Carabine de luxe, de Boutet à Versailles, dite "de botte" en raison de la façon dont elles étaient portées par les officiers.

Canon octogonal légèrement tromblonné, bleui, signé sur le pan supérieur "Boutet Directeur Artiste", hausse fixe au tonnerre, point de mire en argent réglable, calibre 14 mm, rayé cheveu alternant neuf grosses rayures, queue de culasse unie. Longueur 48 cm.

Platine à corps plat, festonnée et découpée à l'arrière, signée "Manufre à Versailles", chien à col de cygne, queue de détente réglable, bassinet à pare-feu, ressort de batterie élégamment travaillé, sous garde en volute.

Garnitures en fer découpées, bronzé patiné, toutes vis et rosettes de contre-platine gravées.

Crosse en noyer choisi à fût long. Joue sculptée d'un feuillage, poignée quadrillée.

Baguette en bois fruitier terminée par un embout en fer tourné.

Epoque Directoire - Consulat. Très bon état.

Ce type de carabine était donné en récompense aux officiers généraux. Ce modèle est très proche de celles offertes par la Manufacture de Versailles aux Directeurs. Voir carabines de Reubell, de Lazare Carnot ou du Maréchal Lannes.

Nicolas Noël BOUTET (1761-1833) : arquebusier du Roy, puis Directeur de la Manufacture de Versailles, de l'An II à 1818. Il produisait des armes blanches et à feu, surtout celles de récompense, d'honneur et de grand luxe. Il acquit une immense renommée internationale pour la qualité d'exécution et l'originalité de sa production. Il ouvrit à Paris un dépôt de la Manufacture, au 1236 rue de la Loi (rue de Richelieu) en l'an XI, puis au 87 rue de Richelieu en 1807. Il essuya de graves revers financiers à la Restauration, et il se retrouva arquebusier privé, au 23 rue des Filles Saint-Thomas, de 1823 à 1831. Il eut un fils, Pierre Nicolas (1786-1816), qui fut brièvement associé à son activité ; c'est pourquoi des armes de l'entreprise Boutet portent la signature BOUTET & FILS.

VENDU

Typique paire de pistolets d'officier de marine d'époque premier Empire.

Canons en bronze octogonaux à point de mire en argent, poinçonnés sur les pans gauche de Saint Etienne, queues de culasse en fer gravées portant un oeilleton.

Platines à corps rond en laiton, non signées. Chiens à col de cygne et batteries en fer.

Garnitures en laiton, découpées et gravées de feuillages et de rinceaux. Calottes ovales plates.

Crosses en noyer blond, poignées finement quadrillées et cannelées sur le dessus.

Baguettes en fanon de baleine à embout de corne, l'une formant tire-balle, l'autre passant de nettoyage.

Longueur 29,5 cm.

Vers 1810.

VENDU

Jolie petite paire de pistolets de voyage "système Gosset", du nom de l'arquebusier inventeur du mécanisme permettant d'armer et de tirer d'une seule main grâce à l'emplacement du chien sous le canon, ce qui représentait un avantage non négligeable, surtout lorsque l'on voulait utiliser les deux armes simultanément.

Canon ruban bronzé gris, marqué à l'or sur l'un "Invention Gosset" et sur l'autre "Gosset à Paris". Coffres et culasses, bronzés gris, très finement gravés de guirlandes et de vasques. L'un est numéroté 1 sous le canon, l'autre est numéroté 2.

Crosses en ébène sculptées d'écailles.

Vers 1830/1840.

GOSSET, Louis-Marin : a exercé à Paris 1822 - 1840, élève assistant de BOUTET, surtout célèbre pour ses armes à platines inférieures ( underhammer) et son emploi précurseur de la percussion à amorces.

Prix : 4500 €

 

Pistolet de cavalerie de la manufacture de Saint Etienne, fabriqué sous la révolution. Ce modèle de pistolet, dit modèle An VIII, préfigure par son allure générale le futur modèle An IX. Il est déjà d'une très bonne qualité de fabrication.

Platine gravée St Etienne et poinçonnée du S étoilé de Claude Soviche, contrôleur de 1797 à 1807.

Le canon conserve la trace d'un poinçon sur le pan gauche.

Toutes les garnitures sont poinçonnées du G surmonté d'un cercle de Joseph Guichard, réviseur à St Etienne de 1793-1802. Pontet en demi-charolaise.

Prix : 3700 €

Rare pistolet  de Marine Modèle 1842. Il ne s'agit pas d'un modèle 1837 modifié, mais d'un pistolet Modèle 1842 construit neuf.

Le modèle 1837, premier pistolet à percussion adopté par la marine présentait des défauts, que le modèle 1842 est censé corriger : cheminée renforcée, canon et chiens spécifiques.

La platine est marquée Manufacture Rle de Chatellerault et poinçonnée du D étoilé dans un ovale, du contrôleur Augustin Deschaseaux, actif à Chatellerault de 1839 à 1855.

Queue de culasse gravée Mle 1842. Tonnerre portant un poinçon difficilement lisible.

Toutes les garniture sont poinçonnées du D étoilé dans un rectangle de Jean-Baptiste Dombret en poste à la Manufacture de 1830 à 1858.

La calotte porte l'ancre de marine.

Cette arme conserve des poinçons très frais.

Prix : 1800 €