Sabre d'Officier de la Garde Impériale du 1er Empire, tel qu'en portaient les Officiers d'Infanterie.

Garde de laiton dorée à une branche courbe joignant la croisière à angle droit, quillon légèrement recourbé vers le bas se terminant en forme de tête d'aigle. Calotte à longue queue. La face avant de la branche de garde, ainsi que le dos de la calotte sont décorés d'une succession de fleurs de lotus. Fusée entièrement filigranée de fins fils de cuivre de différentes grosseurs, alternativement torsadés et simples. Oreillons losangés décorés de feuillages. L'oreillon extérieur est décoré de la tête de l'Empereur en argent tête à gauche.

Lame de Solingen courbe et à jonc, à très fort contre tranchant. Elle est bleuie sur la moitié de sa longueur et porte sur chaque face la mention  "Garde Impériale" gravée au pointeau, ainsi que l'aigle Impérial.

Le fourreau est de cuir verni noir à deux garnitures dorées décorées au trait. Le bouton de chape, en forme d'écu, est feuillagé.

La fabrication de ce sabre peut être datée du début de l'Empire, vers 1807/1808. On retrouve, en effet, le type de gravure de la lame sur des armes de la Garde Consulaire. Le quillon en forme de tête d'aigle est particulièrement intéressant, car peu fréquent.

Cet objet est en bon état. Il a conservé une bonne partie de son bleu et de sa dorure, légèrement estompés par la patine du temps.

Provenance : lot 250 de la vente de la collection Cottin, dispersée en mars 1912 à l'hôtel Drouot par l'étude de maître Bauduin (Expert Henri Manière).

Prix : 11000 €

 

Epée de dignitaire du 2nd Empire, probablement de Sénateur.
Garde en bronze doré. Fusée à facettes recouvertes de nacre. Noeud de corps représentant un serpent s'enroulant autour d'un miroir. Plateau ajouré finement ciselé d'un aigle aux ailes déployées entouré des branches de chêne et de laurier, tenant dans ses serres un parchemin. Toute la symbolique de la gloire, de la force et de la loi est ainsi réunie. Branche de garde sculptée de décors floraux. Quillon recourbé vers le bas. Pommeau boulé surmonté d'un bouton en forme d'urne.
Lame triangulée gravée a l'acide de draperies et de volutes. La face interne porte le nom du fourbisseur dans un cartouche : "Dupetitbosq Frères Palais-Royal Paris".
Fourreau de cuir vert à deux garnitures ciselées et dorées.
Cette épée a conservé l'intégralité de sa dorure. Le travail de fonte et ciselure sont d'une finesse tout à fait exceptionnelle.

Prix : 1900 €

 

Sabre briquet de marine Modèle An XI, avec son baudrier, dans un état exceptionnel.

Dos de la lame gravé Mfture Imple du Klingenthal Mai 1812. Lame poinçonnée du L dans un cercle de F.L Lobstein, réviseur à Klingenthal de 06/1804 à 07/1821, du B lauré dans un cercle de J.G Bick contrôleur de 02/1812 à 05/1815, ainsi que du K étoilé dans un ovale de J.I Krantz inspecteur de 03/1812 à 08/1814.

Garde monobloc à 28 cannelures. Croisière frappée de l'ancre de marine. Revers de la branche de garde marqué Versailles, portant le poinçon N en cursive de Nicolas Boutet, Directeur de la Manufacture, et le V de vérification.

Fourreau de cuir noirci et verni sans alèse à deux garnitures de laiton poinçonnées H. Le haut de la chape, au-dessus du pontet, porte l'ancre de marine.

Le baudrier est de buffle blanchi à simple gousset avec boucle à deux ardillons et bouton de couplage à la giberne. Le gousset est percé pour le passage du pontet, dont le tirant (absent) s'enfile dans le boucleteau.

L'ensemble sabre et baudrier est à l'état neuf, ce qui est tout à fait exceptionnel. Le sabre semble être sorti de manufacture hier.

Précision : sous l'empire le pontet du fourreau est placé au milieu de la chape et s'enfile avec le tirant dans la fente percée dans le gousset, ce qui représentait une manipulation assez difficile. A partir de 1816 la chose sera simplifiée. Le pontet est remonté en haut de la chape. Le gousset n'est plus percé, le tirant passe par dessus le bord supérieur du gousset.

VENDU

Glaive de sapeur d’infanterie de la Ligne du 1er Empire à tête de coq hurlant. 

Le coq était le symbole de la vigilance, attribué en tant que tel aux sapeurs en charge de la construction et de la protection des campements.

La poignée octogonale est lisse est présente à son sommet la tête de coq, bec largement ouvert. La croisière rectangulaire est ornée du mufle du lion de Némée. Les quillons symétriques sont droits. Ils sont feuillagés et terminés en têtes de lion. L’ensemble est de laiton massif.

La lame est à simple pan creux. Le dos est gravé Manufre Imple du Klingenthal Juin 1815, soit pendant les Cent Jours. Elle porte au talon le poinçon L de François Lobstein, réviseur de 1804 à 1820, le B feuillagé de Jean-Georges Bick, contrôleur à partir de 1809 et le B étoilé d’Etienne Borson, Inspecteur de la Manufacture d’août 1814 à août 1816.

Le fourreau est en cuir noir verni sans alèses. Les garnitures sont de laiton. Le bouton de chape reprend le mufle de lion de la garde.

Cette arme est en parfait état.

VENDU

Sabre de cuirassiers au modèle de l'an XIII (branches de garde touchant la calotte).
Lame droite à doubles pans creux, à pointe dans le prolongement du dos, poinçonnée au talon du C de l'inspecteur Cherrer en charge de 06/1807 à 12/1808 et du M du contrôleur Mouton à ce poste jusqu'en 02/1809. Le dos est gravé Mture Imple du Klingenthal Coulaux Frères. Le frottement dans le fourreau a atténué le haut de la gravure.
Garde à plateau à trois branches secondaires boulées. Poignée recouverte de cuir noir filigrané d'un fil de laiton torsadé. Calotte à courte queue découpée en accolade. Toutes les pièces sont frappées du signe C du monteur, que l'on retrouve sous le quillon à côté du V de vérification. Quillon portant la barrette de Versailles, ainsi que le J de l'Inspecteur Jacqueson à Versailles à partir de 11/1809 et du poinçon JC du contrôleur J N Cazamajou à Versailles depuis 01/1809.
Le fourreau est de tôle laminée épaisse. La cuvette est maintenue par une petite vis fixée au dos. Bien qu'allégé par rapport au modèle du début de l'Empire ce fourreau reste lourd. Il est matriculé réglementairement au revers C N° 75, le C désignant la compagnie et le 75 le numéro de l'arme dans la compagnie. Le bracelet supérieur de bélière porte en outre le numéro 279. Le dard symétrique est en forme de lyre. 
Cette arme est en excellent état. La lame forgée à Klingenthal fin 1808 a été montée en 1809 à Versailles. La moitié des lames produites par Klingenthal était, en effet, expédiée pour montage à Versailles. 

VENDU