Sabre d'infanterie dit "briquet" du modèle de l'An IX.
Poignée monobloc en laiton à 36 torons. Branche de garde arrondie, frappée, côté contre-garde, du M à la grosse roue de Jean-Jacques Mouton, contrôleur à Klingenthal de 07/1798 à 02/1809 et côté garde des lettres J.B (initiales du fondeur ou poinçon du réviseur Joseph, Ambroise Bisch). Quillon en forme de pavillon de trompette.
Lame plate à faible flèche portant au talon le même poinçon de J-J Mouton. Dos de la lame gravé M=fture Nale du Klingenthal Coulaux Frères Entreprs.
Fourreau de cuir noirci sans alèses à deux garnitures de laiton. Chape à tirant.
Ce sabre est à l'état neuf. Il a conservé son fourreau d'origine ce qui est rarissime pour ce modèle.
Après recherche : lors de l’adoption d’un nouveau modèle d’arme la Commission d’Artillerie faisait parvenir aux manufactures les calibres permettant le contrôle des dimensions et une arme au modèle fabriquée par l’Atelier de Précision. A partir de ce modèle de référence la manufacture fabriquait un prototype, qui restait à la manufacture.
En l’An IX (1801), Jean-Jacques Mouton est le premier contrôleur, Benjamin Levavasseur est l’Inspecteur. L’arme à l’état neuf, que nous présentons, a été contrôlée par Mouton, mais n’a jamais été réceptionnée par Levavasseur. Elle n’a donc jamais été versée dans la troupe et n’a jamais quitté la manufacture. Il s’agit selon toute vraisemblance du premier briquet An IX fabriqué à Klingenthal.
Quant à la chape à tirant du fourreau, elle sera remplacée par une chape à bouton, jugée plus solide, lors de la mise en production (cf Michel Pétard - Des sabres et des épées – Tome 3 – Notice 340).
Prix : 1800 €
Latte de cuirassiers modèle An XIII (branches de garde touchant la calotte), fabriquée sous la première Restauration.
Lame droite à double pans creux à pointe dans le prolongement du dos poinçonnée du L dans un cercle de F.L Lobstein, réviseur à Klingenthal de 06/1804 à 03/1829, du B dans un cercle de J.G Bick, contrôleur de 02/1809 à 07/1819, ainsi que du K étoilé dans un cercle de Joseph Krantz, inspecteur de mars 1812 à fin juillet 1814, gravée au dos Mfture Rle du Klingenthal juillet 1814.
Garde de laiton à plateau, à quatre branches. Calotte à courte queue. Branche de garde poinçonnée de Bick et de Krantz. Le quillon porte le poinçon de Joseph Bisch, contrôleur de 102/809 à 1829. Poignée gainée de cuir noir, filigrané de laiton torsadé.
Fourreau du modèle 1816 à deux anneaux de bélières se terminant par un dard en forme de lyre .
La lame a été réceptionnée par Krantz juste avant son remplacement par Bureau. Il a été monté à Klingenthal. Cette arme est dans un état proche du neuf
N.B : pour mémoire, la moitié des lames forgées à Klingenthal était montée sur place, l'autre moitié était expédiée à Versailles.
Prix : 3400 €
Sabre de luxe d'officier général pouvant être daté du Consulat.
Garde à branche simple en colonne joignant la croisière à angle droit, décorée en son milieu d'un cartouche représentant Bonaparte au pont d'Arcole, tel que peint par Antoine-Jean Gros en 1796 dans son célèbre tableau. La calotte est en forme de tête de lion. Le quillon est à enroulement. La poignée de bois noirci est finement quadrillée. Les oreillons ovales sont décorés d'une femme faisant une offrande.
La lame est courbe à simple pan creux, bleuie au tiers et décorée de motifs floraux et de trophées d'armes dorés.
Côté garde, le fourreau en laiton repoussé est bordé d'une frise sur toute sa longueur et orné de trois cabochons représentant des trophées d'armes et le buste d'Athena, déesse de la guerre. Il se termine par une décoration feuillagée effectuée au trait. Côté contre-garde le fourreau est lisse, seulement bordé de frises. Les bracelets de bélière sont décorés de motifs losangés.
Cette arme conserve une grande partie de sa dorure.
Prix : 15500 €
Sabre de hussards modèle An IV de fabrication révolutionnaire.
Garde en laiton à la hongroise. Poignée recouverte de cuir, filigranée de laiton torsadé. Le dessous de la branche de garde porte un poinçon illisible.
Lame à simple pan creux et forte flèche, poinçonnée du faisceau de licteur. Côté garde la lame est gravée en grandes lettres cursives "Repe" pour République et côté contre-garde "Franse" pour Française. Le dos de la lame est gravé KLINGENTHAL en fortes lettres capitales.
Fourreau à fut de bois recouvert d'épais cuir noirci à deux grandes garnitures de fer, pitons de bélière en laiton, dard en fer. Ce sabre présente une belle patine. Il est en bon état et n'a jamais été touché.
Cette arme à garnitures de fer est caractéristique de la période révolutionnaire, qui connut une grave pénurie de cuivre, période pendant laquelle les garnitures de laiton furent remplacées par des garnitures de fer.
Prix : 4300 €
Sabre de sous-officier de hussards. Il est conforme au modèle An IV, mais enrichi d'élégants décors.
Garde en laiton à la hongroise. Poignée recouverte de cuir sans filigrane. La garde ne porte aucun marquage.
Lame à simple pan creux et forte flèche, poinçonnée du LVV entouré de points de Benjamin Levavasseur, Inspecteur à Klingenthal de 03/1798 à 09/1803 et du M de Jean-Jacques Mouton, 1er contrôleur de 07/1798 à 02/1809. Côté garde la lame est gravée en grandes lettres cursives "Repe" pour République et côté contre-garde "Franse" pour Française. Le dos de la lame est gravé KLINGENTHAL en fortes lettres capitales.
Fourreau à fut de bois recouvert de cuir à deux grandes garnitures de laiton joliment découpées et décorées au trait, dard en fer. Les deux garnitures sont reliées entre elles par des attelles de renfort finement festonnées.
Prix : 3900 €
Sabre des Chasseurs à Cheval de la Garde du premier modèle, caractérisé par les attelles de renfort rivetées à la chape et à la bouterolle.
Poignée de basane noircie filigranée d'un fil de laiton torsadé. Branche de garde "à la hongroise" fortement arrondie, joignant la croisière à angle droit et formant un quillon se terminant par un bouton à six pans. Calotte très arquée à longue queue, poinçonnée du JC de Jean-Nicolas Cazamajou. Le quillon porte le V de vérification de la manufacture de Versailles, le poinçon de Cazamajou, celui de l'Inspecteur, difficilement déchiffrable (d'Andigné ? Chapelle ?) et la trace de la barrette de Versailles.
Lame courbe à un pan creux, à dos plat et contre-tranchant. Elle est poinçonnée du B entouré de points de Simon de Beaumaretz, Inspecteur à Klingenthal de 09/1803 à 06/1807 et du M de Jean-Jacques Mouton, 1er contrôleur de 07/1798 à 02/1809. Le dos est gravé Mfture Nale du Klingental (sic) Coulaux Frères Entreprs.
Le fourreau en bois est gainé de cuir noirci et comporte deux garnitures de laiton reliées entre elles par des attelles, qui y sont rivetées. Chaque garniture porte un bracelet de bélière bombé bordé d'un jonc. Les anneaux de bélière sont en fer, ainsi que le dard dissymétrique. Chape et bouterolle sont poinçonnées du JC de Jean-Nicolas Cazamajou.
Ce sabre est dans son jus. C'est le rare modèle primitif, que la Garde Consulaire a reçu 22 septembre 1803. Ce sabre a fait toutes les campagnes du Consulat et de l'Empire. Il est donc rare d'en trouver un qui soit parvenu jusqu'à nous. Sa fabrication peut être datée de 1804 ou 1805.
Prix : 9500 €