Robuste pistolet d'officier de marine à canon fortement tromblonné. Ces pistolets chargés à mitraille étaient utilisés lors des abordages.
Platine à corps rond. Chien à col de cygne renforcé. Bassinet en acier à pare-étincelles. Pied de batterie à enroulement.
Canon en acier de très fort calibre s'évasant à mi longueur. Il est décoré de deux bourrelets, l'un au tonnerre l'autre en son milieu. Queue de culasse formant hausse décorée au trait de motifs floraux.
Toutes les garnitures sont en laiton et sont inspirées des carabines de Versailles. Baguette en bois à tête cloutée d'acier.
Platine et canon sont poinçonnées du V couronné de Benoit Versadet, réviseur à la Manufacture de Maubeuge jusqu'en 1812, puis contrôleur dans la même Manufacture de 1813 à 1815.
Il s'agit donc d'une arme produite pour le commerce par la Manufacture de Maubeuge.
Cette arme est parfaitement fonctionnelle et en excellent état dans une belle patine.

L : 30 cm

Réservé

Pistolet modèle An IX de la manufacture de Charleville.

Platine à corps rond et chien à espalet, gravée « Manufre Nale de Charleville » et poinçonnée du F de Le Fevre. L’intérieur de la platine est parfait.

Canon pan gauche daté An 11 et poinçonné P sous croix du contrôleur Prunier. Canon pan droit poinçonné du V de l'Inspecteur Vermotte. Queue de culasse gravée M an 9.

Toutes les garnitures sont poinçonnées du F de Le Fevre.

Côté contre-platine figure le cachet de réception portant en son centre les lettres RF pour "République Française". Il porte le V de l'Inspecteur Vermotte. Il est daté An II. A l'opposé figurent les lettres P.L pour Prairial. A l'arrière du cachet est estampé le nom du contrôleur Prunier.

Ce pistolet est en bon état et dans son jus, avec un très beau macaron de crosse. Tous les poinçons sont cohérents et conformes.

VENDU

Pistolet modèle An XIII de la Manufacture de Charleville.

Platine à corps rond et chien à espalet, gravée « Manufre Imple de Charleville » et poinçonnée du C dans un losange de Jean Louis Compas réviseur à la manufacture de 1812 à 1815. L’intérieur de la platine est parfait. 

Canon pan gauche daté 1813, pan droit portant le S sous étoile le l'Inspecteur Achille Sauvé en poste de 1812 à 1813. Queue de culasse gravée Mle An 13.

Toutes les pièces sont poinçonnées du T en couronne de François Tisseron contrôleur de 1796 à 1815. 

A l’arrière de la contre-platine le cachet de réception est daté 8bre (pour octobre) 1813. On y retrouve le S de l’Inspecteur Sauvé et le B du premier contrôleur Pierre Bouny à la manufacture de 1807 à 1817. A l'arrière du cachet, le bois est frappé d'un B et d'un C sous couronne.

Ce pistolet est en excellent état, dans une belle patine. Poinçons et gravures sont d'une grande fraîcheur. Tous les marquages sont homogènes.

Prix : 1900 €

Pistolet d'officier, dit "Chien de mer", en raison de la forme de la calotte caractéristique de la mode en vogue chez les officiers de marine.

Canon à triple registre en bronze, octogonal au tonnerre, puis rond, renforcé d'un bourrelet à la bouche. Le pan gauche est poinçonné d'un M sous couronne, probablement la marque du canonnier. Culasse en acier intégrant la hausse. Vis de culasse finement gravée.

Platine non-signée, polie blanc, à corps rond. Chien à col de cygne. Bassinet à pare-étincelles. Ressort de batterie à galet. Toutes vis décorées. Oeuillets de contre-platine en argent élégamment découpés et gravés au trait. Crochet de ceinture en argent. Vis de culasse ouvragées. 

Monture en noyer de qualité, sculptée de perles et de feuillages. Crosse finement quadrillée. Toutes les garnitures sont en argent massif et soulignées de décors de fleurs et d'urnes. Calotte en argent en forme de tête de chien. Baguette en acier.

Toutes les pièces en argent portent la marque C.C dans un losange de l'orfèvre, le poinçon de titre dans un octogone et le poinçon de garantie dans un cercle. Ces poinçons sont malheureusement difficiles à déchiffrer.

Cette arme dans un état proche du neuf peut être datée de la fin du XVIIIème siècle ou début du XIXème.

L : 29 cm

VENDU

 

Pistolet modèle An XIII de la Manufacture de Charleville.

Platine à corps rond et chien à espalet, gravée « Manufre Imple de Charleville » et poinçonnée du D étoilé dans un losange de Philippe Delmotte détaché à Charleville et Maubeuge. L’intérieur de la platine est parfait. On y relève les mêmes repères de montage que sur le bois.

Canon pan gauche daté 1811 et poinçonné du B du contrôleur des canons Etienne Breuil en poste à la manufacture de 1806 à 1821. Queue de culasse gravée Mle An 13.

Toutes les pièces sont poinçonnées du T en couronne de François Tisseron contrôleur de 1796 à 1815. On retrouve également le D dans un losange de Delmotte sur la contre-platine, également frappée N.B comme le bois.

A l’arrière de la contre-platine le cachet de réception est daté mai 1811. On y retrouve le V de l’Inspecteur Jean-Baptiste Verpeau, Inspecteur de la Manufacture à cette date.

VENDU

Queue de culasse marquée Mle 1777, pan gauche du canon marqué B 1814, le B correspondant au poinçon de Daniel Bouissavy, 1er contrôleur de la Manufacture de Maubeuge en poste du 1/04/1808 jusqu’après la chute de l’Empire. Le canon est d’une longueur de 107 cm, plus court que la normale (nouvelle précision = comme les fusils d'honneur). Comme le rappelle Jean Boudriot, dans son ouvrage de référence, les canons, qui présentaient un défaut à la bouche n’étaient pas mis au rebut et venaient équiper les soldats de petite taille ou l'artillerie, par ailleurs si le règlement de l'An IX ne fait pas état d'un fusil de voltigeur, les états de production des manufactures mentionnent la fabrication de fusils de voltigeurs. En l’occurrence ce fusil est bien né comme ça, comme en témoigne le tenon de baïonnette. 
Platine gravée « Maubeuge Manufacture Impériale » et poinçonnée R et I.
Toutes les garnitures sont poinçonnées du D sous étoile de Philippe Delmotte contrôleur à partir de1808 et certaines portent également le B de Bouissavy.
La crosse porte la marque de bois (le B dans un écu) du contrôleur D Bouissavy, derrière la contre-platine et derrière le cachet de réception. Le nom du crossier figure à l’arrière de la sous-garde. Le cachet de réception est daté Fr (pour février) 1814, soit pendant la campagne de France. Il porte les lettres B.Y du premier Contrôleur Bouissavy et le S, initiale de l’Inspecteur Jean-Baptiste Schouller, Directeur de la Manufacture du 28/03/1811 au 30/06/1814.
Ce fusil est présenté avec sa baïonnette poinçonnée du B étoilé de l'Inspecteur Borson à la Manufacture de Klingenthal en 1814, c'est à dire durant la même période. 
D'excellents marquages de bois permettent de lire l'histoire de cette arme, qui est un témoin du temps. Le propriétaire de l’arme y a laissé son nom gravé maladroitement des deux côtés de la crosse (Lecull ?) et il a diminué l’épaisseur du bois sous les garnitures pour mieux faire « sonner l’arme », lors du maniement d’armes (ce qui était interdit).
Pour l’anecdote : l’Inspecteur Schouller, investi du commandement de la place de Maubeuge, lors de l’invasion de la France par les troupes alliées en 1814, résista trois mois avec une maigre garnison de 1000 hommes peu aguerris et ne déposa les armes, que bien après l’abdication de l’Empereur sur ordre express du Roi. 

Prix : 2600 €