Spectaculaire coffret nécessaire de pistolets à percussion exécuté par Houllier Blanchard. Il s'agit d'un cadeau fait par la Reine des français Marie-Amélie, épouse du Roi Louis-Philippe, vers I840.

Cette paire est présentée dans une boîte en acajou blond sertie de filets de laiton sur le pourtour et ornée au centre du couvercle d'un écusson portant la mention "Donnés par la Reine".

L'intérieur du coffret est gainé de velours vert. Cette boîte est complète de tous ses accessoires, dont la qualité d'exécution est remarquable : maillet de chargement, dosette, débouche cheminée, moule à balles, tourne vis, boîte à calepins, tire bourre, poire à poudre, baguette de nettoyage, le tout à l'état neuf. L'utilisation de corne dans la confection de certains de ces accessoires et dans le garnissage de la boîte mérite d'être soulignée.

Les platines avant finement gravées et bronzées sont toutes deux signées "Houllier Blanchard".

Les canons à pans sont bronzés, gravés à fonds gris d'arabesques à la bouche et au tonnerre. Ils sont numérotés 1 et 2 au tonnerre et portent la mention "Houllier-Blanchard à Paris" sur le pan supérieur. Ils sont fixés par clavette à la monture.

La monture à fût court est de noyer. Les crosses sont profusément et magnifiquement gravées. Le pontet comporte un repose-doigt. Toutes les garnitures sont bronzées gris et très finement gravées.

Cette boîte est à l'état neuf. Son contenu semble n'avoir jamais servi.

Houllier-Blanchard : arquebusier, installé à Paris. Il exerçait au 36-38 rue de Cléry. De nombreuses médailles d'or, d'argent et d'honneur ont récompensé son travail. Notamment, il avait un procédé pour protéger de l'oxydation l'intérieur des canons, en revêtant l'âme d'une couche de platine. Il décéda à son domicile parisien en 1871, laissant son fils Jacques Houllier comme unique héritier. Tous deux avaient formé, en 1867, une société en nom collectif pour l'exploitation d'une maison de commerce d'armes à Odessa.

Marie-Amélie de Bourbon-Siciles : née à Caserte (royaume de Naples) le  et morte à Claremont (Royaume-Uni) le 

Prix : 18000 €

Jolie petite paire de pistolets de voyage "système Gosset", du nom de l'arquebusier inventeur du mécanisme permettant d'armer et de tirer d'une seule main grâce à l'emplacement du chien sous le canon, ce qui représentait un avantage non négligeable, surtout lorsque l'on voulait utiliser les deux armes simultanément.

Canon ruban bronzé gris, marqué à l'or sur l'un "Invention Gosset" et sur l'autre "Gosset à Paris". Coffres et culasses, bronzés gris, très finement gravés de guirlandes et de vasques. L'un est numéroté 1 sous le canon, l'autre est numéroté 2.

Crosses en ébène sculptées d'écailles.

Vers 1830/1840.

GOSSET, Louis-Marin : a exercé à Paris 1822 - 1840, élève assistant de BOUTET, surtout célèbre pour ses armes à platines inférieures ( underhammer) et son emploi précurseur de la percussion à amorces.

Prix : 4500 €

 

Pistolet de Cavalerie Modèle 1777, à coffre, du premier modèle, c’est à dire équipé du crochet de ceinture.

Platine gravée St Etienne, poinçonnée du L sous couronne du contrôleur des platines Etienne Lambert (en charge de 1777 à 1784).

Canon, pan gauche, daté 80, pour 1780 et portant le poinçon B sous couronne du contrôleur Berthéas (en charge de 1777 à 1785), ainsi que le signe V. Queue de culasse gravée Mle 1777.

On devine sur certaines garnitures le J sous couronne du réviseur des garnitures Javelle (en charge de 1777 à 1784).

Côté platine, le bois est daté d'Avril 1780, date de réception de l’arme finie, et porte l’initiale A de l’inspecteur Argout (en charge de 1777 à 1781) et le B à la fleur de lys du contrôleur de l’arme finie Boulanger (en charge de 1763 à 1784).

Ce pistolet à coffre Mle 1777 est dans un bon état général avec un bon marquage de bois, alors que celui-ci a souvent disparu, car ces armes ont servi sur une très longue période, jusque sous l’empire.

Prix : 1800 €

Pistolet de Cavalerie Modèle An XIII.
Platine à corps rond et chien à espalet, signée Mre Imple de St Etienne et poinçonnée du J couronné de Jean-Baptiste Javelle (contrôleur de 1808 à 1812). Intérieur de la platine frappé de l’initiale M du platineur, en parfait état. On y retrouve les mêmes marques de montage que sur les autres pièces. Bride de noix et gâchette ont conservé leur bleui.
Queue de culasse marquée MLE. AN 13 en capitales. Canon, pan gauche, daté 1811, et poinçonné du B de Blachon (contrôleur 1er ventôse an VI – 12 septembre 1812) et du C de l’inspecteur Joseph de Colomb en poste de 1804 à octobre 1811. Canon, pan droit, frappé EF (Empire Français), surmonté du B du même Blachon. Ce canon est dans son épaisseur d'origine.
Contre-platine et toutes les garnitures marquées du H surmonté d'une fleur de Hardy Jean-Baptiste, contrôleur de 1810 à 1813.
Bois marqué CB.1811 sur le côté droit de la crosse pour l’inspecteur de Colomb et le contrôleur Blachon. A l’arrière de la contre-platine figurent les initiales du platineur  EF et sur le côté gauche de la crosse est apposé le poinçon G couronné de Gouilloud (réviseur de l’An 13 à 1816).
Baguette poinçonnée G couronné de Gouilloud.
Ce pistolet est dans un état rare, proche du neuf, dans une très belle patine. Gravures et poinçons sont nets et bien marqués et parfaitement homogènes.

Prix : 2100 €

Pistolet modèle An XIII de la manufacture impériale de Maubeuge.

Platine modèle An IX gravée « Maubeuge Manuf Imple » et poinçonnée du M couronné du contrôleur Louis-François May à la manufacture de 1793 à 1808. Les deux crans d’armé sont nets. L’intérieur est en très bon état. Gâchette et bride de noix ont conservé leur bleui. Toutes les pièces portent les mêmes numéros et les mêmes repères de montage.

Canon portant au tonnerre, à gauche, le M du contrôleur May et la date « 1807 », à droite les lettres EF pour Empire Français et le D de l’Inspecteur Antoine Drouot en poste à Maubeuge de 1805 à septembre 1807. Queue de culasse gravée Mle An 13.

Toutes les garnitures sont pour la plupart poinçonnées du M du contrôleur May ou du V de Benoit Versadet réviseur à la manufacture de 1794 à 1812. La contre-platine porte les lettres AC. A l’intérieur du pontet figurent les marques des fondeurs.

La monture de noyer présente une belle patine. Côté contre-platine se voit la trace du cachet de réception.

Cette arme est homogène et en bon état.

VENDU

 

Revolver d'ordonnance calibre 11 mm Modèle 1873.
Toutes les pièces sont au même numéro G 98856 (G correspondant à 1879) et les vis portent le numéro court correspondant N 56.
L'année de fabrication est reportée sur le pan droit du canon S 1879, S pour saint Etienne.
Le dessus du canon est gravé Mle 1873.
Sur le pan gauche du canon figure le poinçon M dans un cercle du Général Maignien Directeur de la Manufacture de 1873 à 1882 et le poinçon T du Contrôleur Principal.
Sur le côté droit de la carcasse est gravée la mention Mre de St Etienne.
Ce revolver est à l'état neuf. Chien et queue de détente ont conservé leur couleur jaune paille d'origine, ainsi que les pièces intérieures.
Barillet parfaitement indexé.
Fonctionnement parfait tant en simple, qu'en double action.

VENDU